Lieu : Tours
Dates : 10-11 décembre 2020
Date limite de réponse à l’appel : 15 juin 2020
Toutes les villes, depuis leur origine, comprennent des lieux ambigus, à la fonction ou au statut incertains ; des lieux qui brouillent et questionnent les limites instituées, interrogent la distinction public/privé, le rapport centre/périphérie. L’étude de la « fabrique » de la ville se focalise sur les processus de production formelle, orchestrés par les pouvoirs publics. Elle s’intéresse peu aux espaces interstitiels, périphériques, délaissés, disqualifiés, en attente d’assignation et aux processus d’appropriation collective dont ils peuvent être l’objet. Ces lieux méritent pourtant notre attention. Qu’ils soient vides ou occupés, bâtis ou non, ces lieux sont convoités, menacés, occupés…. Ils peuvent (re)devenir communs ou cesser de l’être. Espaces à prendre, ils sont donc aussi à saisir intellectuellement. Car ces lieux participent depuis toujours à la transformation des villes et invitent à porter sur elles un regard attentif aux dynamiques informelles, aux régulations qui procèdent de l’usage, mais aussi à des processus d’institutionnalisation qui échappent à l’Etat. Ils sont aussi une voie heuristique pour confronter les regards disciplinaires relatifs à la ville : approches historique, sociologique, géographique, juridique, littéraire, philosophique…
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